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Autonomie alimentaire des élevages

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Etre autonome dans l’alimentation de ses animaux est un enjeu fort pour les éleveurs car le prix des matières premières utilisées dans l’alimentation des animaux est extrêmement volatile. Or, pour assurer leurs revenus, les éleveurs ont besoin d’une stabilité des prix de leurs approvisionnements. Cette problématique couplée aux épisodes récurrents de sécheresse de ces dernières années, ont décidé les représentants de l’élevage audois, via la création de GIEE et l’accompagnement de la Chambre d’agriculture de l’Aude, à mettre en place un travail autour de l’autonomie alimentaire des élevages. Les objectifs de ce projet sont clairement : de sécuriser les ressources alimentaires des cheptels, d’accroître les stocks fourragers et concentrés à base de céréales dans un objectif de développement de la finition et l’engraissement d’animaux. De faire évoluer nos systèmes de productions dans un contexte climatique méditerranéen de plus en plus sec tout en maîtrisant les coûts de production.
Le travail autour de l’autonomie fourragère s’oriente autour de trois axes avec pour objectif de proposer aux éleveurs des itinéraires fourragers les mieux adaptés à leur contexte pédoclimatiques.

Axe 1 : Mise en place de suivis parcellaires de cultures fourragères sur les zones d’élevage du département

Depuis le printemps 2012, ces suivis parcellaires (20 parcelles) concernent différents types de cultures (prairies dédiées aux stocks de printemps à base de légumineuses en pur ou mélange avec graminées, cultures d’été type sorgho, millet, mélange sorgho/trèfle, culture de maïs dédiée aux stocks d’automne, prairies consacrées au pâturage…) et permettent d’établir des références plus précises sur l’ensemble des petites régions en fonction des conditions climatiques et des potentiels agronomiques.

Axe 2 : Information et analyses

Depuis 2015, les éleveurs reçoivent par mail les données concernant l’évolution des sommes de températures sur 9 stations météorologiques du département. Ces données sont un indicateur du développement des graminées et permet d’informer des stades optimum de récolte dans un objectif d’amélioration de la valeur alimentaire des fourrages. En complément, plus de 70 analyses ont permis d’avoir une base de connaissances importante sur la valeur des fourrages en fonction des stades de récolte ; cette opération est proposée chaque année en collaboration avec le laboratoire COPELDOR et recueille autant d’intérêt.

Axe 3 : Développement de la culture de céréales et protéagineux

Depuis 2014, en partenariat avec la coopérative «la Cavale» de Limoux, un travail est effectué autour de la production de méteil grain de céréales et de protéagineux sur une vingtaine de parcelles réparties sur les Corbières et la Piège. Ce suivi est destiné à développer la production de concentrés fermiers destiné à l’engraissement ou la finition d’animaux et d’augmenter l’autonomie alimentaire des exploitations notamment en BIO. La volonté des agriculteurs regroupés au sein du GIEE, est bien de mutualiser les forces vives de la filière pour tenter de maintenir des systèmes d’élevage et de polyculture/élevage dans des territoires où leur disparition serait préjudiciable, tant au niveau de la richesse et de la protection des milieux naturels que d’un point de vue économique et social.

 

Contact Chambre

Jean-Luc Pull

Chargé de mission productions fourragères, effluents, Certiphyto

Tél : +33 4 68 11 79 67