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Irrigation

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L’irrigation permet de sécuriser la production des viticulteurs pour satisfaire les demandes du marché dans un contexte de réchauffement climatique. La connaissance réglementaire et technique de l’irrigation est un facteur de réussite de cette technique. La chambre d’agriculture de l’Aude vous accompagne au travers de formations et de conseils.

Réglementation relative à l’irrigation des vignes de raisins de cuve

Le prélèvement :

Tout prélèvement d’eau à des fins agricoles est régi par plusieurs dispositifs réglementaires et doit être déclaré. La principale loi est la LEMA (2006) Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques.
Dans tous les cas, un dispositif de comptage du volume prélevé est obligatoire (articles L214-8 et R 214-57 du code de l’environnement). Il peut s’agir de compteur volumétrique ou de règle limnimétrique, permettant la lecture du niveau d’eau.
 
La tenue d’une traçabilité des apports, au minimum mensuelle, est obligatoire. Elle doit être conservée au minimum 3 ans.
Dans le cas d’une ressource collective (ASA, BRL, …), le distributeur effectue les démarches de déclaration. Pour les prélèvements individuels, la personne en charge de la gestion quantitative de l’eau à la chambre d’agriculture.

L’irrigation des vignes de cuve est encadrée en France :

Le décret 2006-1526 fixe le cadre général : l’irrigation est interdite du 15 août (ou véraison) à la récolte.
Le décret 2006-1527 précise les conditions d’irrigation pour les parcelles classées en Appellation d’Origine : l’irrigation est interdite du 1er mai à la récolte. Des dérogations peuvent être accordées par l’INAO sous certaines conditions à partir du 15 juin au plus tôt et jusqu’au 15 août (ou la véraison) au plus tard.

La réglementation sur l’irrigation des vignes AOP a été modifiée par le décret n°2017-1327 du 8 septembre 2017. Ce décret autorise l’utilisation de dispositifs enterrés, stipule que la demande d’autorisation d’arrosage doit être adressée 2 jours avant le premier apport.

 

L’irrigation raisonnée de la vigne, une technique qui demande à être apprivoisée Peu d’eau au bon moment pour sécuriser les rendements

L’efficacité d’une irrigation dépend du mode d’apport d’eau et des caractéristiques de la parcelle, notamment du type de sol (texture et profondeur).

Le raisonnement de l’irrigation consiste à évaluer le niveau de contrainte hydrique pour le maîtriser en fonction d’un objectif de production recherché. On souhaite utiliser le minimum d’eau pour atteindre une efficacité optimale.
Le raisonnement de l’irrigation consiste à se poser 3 questions :

  • Quand commencer les arrosages ?
  • Quelle quantité apporter ?
  • Quand renouveler les apports ?

Pour y répondre, il faut connaître le sol. Des profils de sol et des analyses de terre sont une aide précieuse. (lien vers labo des sols), connaître les données météorologiques du secteur et savoir utiliser les indicateurs de l’état hydrique du sol (sondes tensiométriques, capacitives) et de la plante (potentiel hydrique foliaires de base, suivi de la croissance).

Pour être pertinent, le conseil à l’irrigation de la vigne doit se baser sur l’association de plusieurs indicateurs qui sont complémentaires. Les OAD (Outils d’Aide à la Décision) connectés permettent un suivi en continu de l’évolution de la situation sur le terrain, avec la possibilité d’une lecture sur Smartphone, et facilitent la traçabilité des apports

Le calendrier d’apports varie selon les années, les parcelles et les objectifs de production. A l’extrême, la période s’étale des 1ères semaines de juillet jusqu’à la mi-août. Les apports moyens sur la saison sont en moyenne de 30 à 80 mm (300 à 800 m3/ha/an) en goutte-à-goutte. Exceptionnellement, des apports de 100 mm peuvent être conseillés si les contextes climatique et parcellaire le justifient.

Contact Chambre

Hugo BRANCORSINI

Conseiller Viticole Razès Malepère / chargé de mission expérimentation

Tél : 06 07 19 45 21